Amélie et la métaphysique des tubes

Pour tous à partir de 7/8 ans
Il était une fois la petite Amélie, bébé silencieux, immobile et se prenant pour Dieu, dont la “vraie” naissance coïncide avec sa découverte… du chocolat blanc, grâce à sa grand-mère, et, surtout, avec l’installation de sa famille au Japon. Aux côtés de Nishio-san, la jeune et si douce employée de maison, la mouflette singulière va gambader d’aventures au bout du jardin en sensations inoubliables, mais connaître, aussi, son premier énorme chagrin…
Encore une fois le cinéma d’animation nous offre une pure merveille à savourer à tous les âges. Le Japon se pare ici de fabuleuses couleurs (toutes les possibilités
du rose, tous les verts végétaux et jade, le jaune soleil ou le bleu qui appelle au large) dans ce film qui fait revivre l’enfance nippone d’une petite fille. Amélie et la métaphysique des tubes explore avec poésie et candeur ce regard naïf et sacré posé sur le monde, où rien n’est encore acquis et tout reste à découvrir. Un conte initiatique sur l’émerveillement d’exister.
Jusque-là, on pouvait aimer le cinéma d’animation français d’un
côté et l’animation japonaise de l’autre.
On va pouvoir adorer ici leur fusion dans cette si piquante et délicate adaptation du roman d’Amélie Nothomb (mais nul besoin de connaître l’auteure pour savourer le film) sur sa prime enfance japonaise, par Maïlys Vallade et Liane Cho Han, qui ont travaillé sur certaines des plus belles réussites françaises récentes, comme Tout en haut du monde et Calamity de Rémi Chayé, ou J’ai perdu mon corps, de Jérémy Clapin.
Un superbe film d’animation sur les paysages extérieurs et intérieurs d’une petite fille pas comme les autres.
(d’après Télérama)