LEE MILLER

L’incroyable vie de Lee Miller, ex-modèle pour Vogue et muse de Man Ray devenue l’une des premières femmes photographes de guerre. Partie sur le front et prête à tout pour témoigner des horreurs de la Seconde Guerre, elle a, par son courage et son refus des conventions, changé la façon de voir le monde.
Le film ne s’intéresse pas à la première partie de la vie de Lee. On la découvre âgée lors d’une interview avec un jeune journaliste. À travers des flashbacks on la retrouve quelques mois avant la guerre dans une France insouciante où elle fréquente entres autres Paul Éluard et son épouse Nusch. On la voit déjeuner à l’extérieur les seins nus et profiter de tous les plaisirs offerts par la plage et le soleil. Mais rapidement ses souvenirs, et le film, se concentrent sur cette période où le monde entier subissait les ravages du conflit, et où elle a tout fait pour prendre part à l’effort de guerre. Elle immortalise d’abord Londres sous les bombes, puis les blessés en Normandie, avant de participer à certaines batailles où elle est acceptée pour ses qualités d’interprète. Elle finit son parcours en étant sur place lors de la découverte des camps d’extermination et ses clichés pris à cette occasion sont encore aujourd’hui parmi les plus célèbres.
Habituée des rôles difficiles à porter, Kate Winslet se glisse une fois de plus avec brio dans la peau d’un personnage fort, féministe avant l’heure, et bien décidé à se battre pour ses idées. Lee Miller est le premier long métrage d’Ellen Kuras, qui s’est distinguée jusque-là comme directrice de la photographie auprès de grands réalisateurs, de Michel Gondry à Spike Lee. Une photographe pour mettre en lumière avec talent et sensibilité la vie et le travail d’une autre photographe.