TESTAMENT

Jean-Michel Bouchard, un célibataire de 70 ans, a perdu tous ses repères dans cette société et semble n’avoir plus grand-chose à attendre de la vie. Dépassé par son époque, il vit dans une résidence pour personnes âgées, et travaille deux jours par semaine aux Archives nationales. Son quotidien sera chamboulé par l’arrivée d’un groupe de jeunes activistes qui exigent la destruction d’une fresque historique jugée raciste envers les peuples autochtones et qui orne un mur de sa paisible résidence.
Fidèle à lui-même, Denys Arcand brosse un portrait ravageur de la société québécoise en mettant le doigt là où ça fait mal. Dans Testament, le réalisateur des Invasions barbares n’épargne pas grand monde : ni les militants woke, ni les politiciens, ni les média... ni vraiment lui-même tant Jean-Michel - son alter ego - apparaît bel et bien largué et désemparé dans ce monde dans lequel il ne se reconnaît plus. Entre gravité et humour, le film, s’il n’est pas toujours très subtil, offre de jolis moments de tendresse et témoigne à sa façon de la fin d’une époque. Un film testament en quelque sorte.