THE OUTRUN

Après un premier film puissant et vibrant (Benni), Nora Fingscheidt adapte ici le formidable livre d’Amy Liptrot et nous embarque dans un film qui claque comme le grand vent écossais, bouleverse, dépayse. Un film sensoriel, vertigineux qui parle d’addiction et d’apaisement, de tempêtes et de chant d’oiseaux qu’on croyait disparus.
Rona, 29 ans, étudiante en biologie, revient sur les îles des Orcades après plus de dix ans d’absence. Ses études sont à l’arrêt, son couple n’est plus qu’un souvenir amer. Elle a brûlé sa vie dans les excès, s’est oubliée dans les nuits londoniennes. Ce Londres qui brille, et dont les nuits alcoolisées font oublier le jour où l’on est trop seul, où tout est trop cher, où le travail manque. Rona a tout perdu ou presque... Pour fuir ses addictions, elle trouve refuge sur ces îles du nord de l’Écosse où elle a grandi. Au contact de sa famille et des habitants de l’archipel, les souvenirs d’enfance reviennent et se mêlent, jusqu’à s’y confondre, avec ceux de ses virées urbaines. Sans en attendre grand-chose, elle accepte un emploi d’été pour la Société Royale de Protection des Oiseaux, qui lui confie une mission d’étude sur l’insaisissable “roi caille”, un oiseau nocturne comme elle, menacé comme elle, farouche comme elle. C’est là, dans cette nature sauvage qui la traverse, qu’elle trouvera un nouveau souffle, fragile mais chaque jour plus puissant
Un film pour les assoiffés de grand large, de grand air, de grande beauté !