Life of Chuck

Voici un film magique, poétique et réconfortant, autant dire un changement de registre assez radical au vu du passif des deux personnages ici aux manettes ! Mike Flanagan, réalisateur spécialiste des thrillers horrifiques (de mémoire encore jamais programmés à Pandora !) adapte (pour la sixième fois) un texte de Stephen King, maestro du suspense et de l’épouvante ! Oui, vous allez frissonner, mais pas comme vous vous y attendez ! Voici un film en forme d’exploration poétique de l’existence humaine, entre mémoire, deuil et célébration de la vie ordinaire. Une invitation à savourer les petits bonheurs de la vie. Alors pour ça : merci Chuck !
À l’image de la nouvelle de King, le film est construit en trois chapitres présentés “à rebours”... Nous commencerons donc par le chapitre trois.
Marty Anderson, en rentrant chez lui, se trouve pris dans un de ces embouteillages pantagruéliques qui semblent dévorer chaque jour un peu plus le cœur de la cité, tout comme les actualités alarmistes qu’égrène son poste de radio. Plus rien ne va... tout semble s’effondrer. Faut-il arrêter d’espérer ? Pourtant, au-dessus du marasme ambiant, Marty découvre un bienveillant sourire : celui d’une intrigante publicité dans le style des années 70 qui déclame : “39 merveilleuses années ! Merci Chuck !”. C’est le début de l’énigme… Il y aura des pistes, il y aura des indices, mais bien sûr nous ne révélerons rien ici.
Trois chapitres, trois époques, trois styles, un film en forme de puzzle qui finit par composer un hymne à la vie : doux, étonnant, rassérénant, virevoltant. Il sera question d’infiniment grand, d’infiniment petit, de Walt Whitman et de mathématiques, de multitude, de deuil et de vie. Alors vraiment, sans aucun doute : Merci Chuck !