Partir un jour

Quoi de plus joli qu’un premier film, quoi de plus joli que de commencer en musique ? C’est ce qu’ont dû se dire les sélectionneurs du Festival de Cannes, et ils ont eu bien raison ! Quelle belle idée que d’ouvrir le Festival avec cette promesse. Rien que le titre évoque le cinéma (un film, n’est-ce pas toujours un voyage ?), le casting est réjouissant et le film nous emporte dès les premières images, dès les premières notes ! Eh oui, parce que le pari totalement réussi d’Amélie Bonnin, c’est bien de ponctuer la trajectoire de ses personnages avec ces petits trésors de la culture populaire qui nous réunissent tous. Qu’on ait eu les posters dans nos chambres d’ado, qu’on les ait méprisés, qu’on y ait été indifférents... qu’importe : ces chansons ont accompagné un bout de notre chemin. Et loin d’être anecdotique, ce dispositif réjouissant donne au film une dimension insoupçonnée, et chacun de fredonner avec Cécile qui, à quelques jours d’ouvrir son propre restaurant gastronomique, doit rentrer dans le village de son enfance à la suite de l’infarctus de son père.
Loin de l’agitation parisienne, elle recroise son amour de jeunesse. Ses souvenirs ressurgissent, et ses certitudes vacillent…