MADAME HOFMANN

Il y a quelque chose de tellement fort, de tellement juste et bouleversant dans les rencontres que nous offre le cinéma de Sébastien Lifshitz que l’on a l’impression de sortir de ses films avec de nouveaux amis qui longtemps chemineront à nos côtés. Comment oublier les héros et héroïnes de Bambi, Les Invisibles, Petite fille ou d’Adolescentes ? Autant de plongées dans l’intime qui nous éclairent et témoignent des mutations de notre société.
Tout commence pendant le confinement par l’envie de filmer l’hôpital. Lors des premiers repérages Sébastien Lifshitz croise la route de Sylvie Hofmann, et dès lors c’est une évidence. L’héroïne de son film, c’est elle. Infirmière, Sylvie est une femme en lutte à l’énergie folle qui après 40 ans passés à l’hôpital Nord de Marseille se prépare à prendre sa retraite. Il y a la dureté de l’hôpital, la force du sourire de Sylvie, la place que l’on donne au travail, la joyeuse résilience de sa maman, la maladie, la douceur de son compagnon, les incroyables collègues... Il y a tant de choses bouleversantes dans ce magnifique film. Il y a elle, il y a nous, il y a la vie.